Un an après l’entrée en vigueur du contrôle technique obligatoire pour les deux-roues motorisés, les premiers retours sont tombés. La cinquième édition du Baromètre Assurances de BPCE L’Observatoire, réalisée avec Harris Interactive, révèle une acceptation majoritairement positive de cette mesure parmi les conducteurs de motos et scooters. S’ils restent conscients des risques, les usagers semblent aussi plus responsables… malgré des comportements à risque toujours bien présents.
Sécurité renforcée, entretien en hausse : les effets mesurables du contrôle technique
Instauré le 15 avril 2024 pour améliorer la sécurité routière, le contrôle technique des deux-roues motorisés remporte l’adhésion d’une majorité d’utilisateurs : 67 % estiment qu’il a contribué à améliorer leur sécurité. Un taux qui atteint même 77 % chez les conducteurs d’Île-de-France, davantage exposés à la densité urbaine.
Les perceptions varient toutefois selon le type de véhicule : 80 % des scootéristes saluent cette avancée contre seulement 45 % des motards. Le clivage générationnel est également marqué : 73 % des moins de 35 ans y voient un progrès, contre 49 % chez les plus de 50 ans.
Cette obligation a également eu un effet vertueux sur l’entretien : 61 % des conducteurs affirment désormais prendre davantage soin de leur véhicule. Un réflexe particulièrement intégré chez les plus jeunes (67 %) et les scootéristes (72 %), bien plus que chez les motards (46 %).
Accidents, inter-file, téléphone : les risques persistent
Si le contrôle technique progresse, certains comportements à risque demeurent. Un conducteur sur deux avoue utiliser son téléphone en roulant (+6 points en un an), un phénomène encore plus répandu chez les moins de 35 ans (64 %). De même, 33 % des répondants déclarent dépasser ponctuellement les limitations de vitesse — une tendance qui grimpe à 43 % chez les 18-24 ans.
Autre pratique controversée : la circulation en inter-file, adoptée par 82 % des usagers malgré une perception largement partagée de sa dangerosité (76 %). Ce mode de déplacement fait l’objet d’un débat parlementaire autour d’un projet de loi visant à l’interdire.
Le sentiment d’insécurité est renforcé par le manque d’aménagements adaptés (72 %), la cohabitation difficile avec les voitures et la multiplication des vélos et trottinettes (77 %). Près de trois quarts des sondés déclarent avoir déjà été témoins ou victimes d’un accident de la route, un chiffre en hausse de 8 points sur un an.
Des conducteurs mieux informés et plus impliqués
Face à ces dangers, les conducteurs se montrent globalement plus attentifs : 86 % disent suivre régulièrement les évolutions réglementaires, et 85 % s’intéressent aux nouveaux équipements de sécurité. 75 % se sentent bien informés sur les démarches à suivre en cas d’accident.
Cette responsabilisation est encouragée par des initiatives comme celles de BPCE Assurances, qui propose des formules couvrant les équipements de protection, des programmes de prévention et des outils technologiques comme l’application Liberty Rider. Gratuite pour les clients des Banques Populaires et des Caisses d’Épargne, cette appli de sécurité connectée a déjà permis de sauver plus de 1 000 motards.
Une transition culturelle en cours
Malgré quelques résistances, l’instauration du contrôle technique pour les deux-roues semble avoir amorcé un changement de culture. Plus attentifs, mieux équipés et sensibilisés aux dangers de la route, les usagers adoptent progressivement de nouvelles habitudes. Mais les écarts entre pratiques et profils — scooters versus motos, jeunes versus seniors — témoignent encore d’un marché fragmenté et d’un besoin continu de pédagogie.
Données issues du « Baromètre Assurances de BPCE L’Observatoire – Édition 2025 ».